Table ronde "École d'art 2050"
Présentation
Que voulons-nous pour les écoles d’art de 2050 ? Pour toutes les écoles d’art et de design, pour celles qui luttent actuellement, en 2023, pour conserver leur budget, leurs étudiant.es, leurs postes d’enseignant.es, leurs bâtiments, pour les écoles territoriales comme pour les écoles nationales et les municipales, pour les écoles publiques, pour celles qui fleuriront de l’actuel mouvement social pour la défense des retraites – sans précédent depuis 30 ans… Plus d’éducation, plus d’égalité, plus d’espaces critiques, plus d’expérimentation, plus d’inclusivité, plus de diversité.
Le récent numéro hors-série d’Afrikadaa « Racisme, discrimination, où en sont les écoles d’art ? », réunit une série de contributions qui rendent compte, à la fois, du racisme, des discriminations, des difficultés, des luttes, qui traversent les écoles actuellement, mais aussi de la détermination, de l’imagination, du foisonnement poétique, et des initiatives concrètes de celles et ceux qui habitent ces écoles.
Dans son sillage, nous avons imaginé un moment pour se rencontrer, discuter des limites et de nos souhaits pour les écoles, faire le récit des tentatives et des initiatives diverses et variées, afin de les préserver de l’oubli, les partager et éventuellement les amplifier, puis également: imaginer la suite, construire 2050.
Trois angles ont été retenus : celui de la décolonisation nécessaire des écoles d’art et de création, afin de déconstruire les héritages racistes et coloniaux qui perdurent dans les écoles d’art et de design aujourd’hui; celui de la transmission, afin de rendre compte d’initiatives concrètes permettant de transmettre non pas seulement l’art et le design, mais le désir d’en faire son travail, la légitimité de s’y inscrire, et les outils de compréhension des mondes sociaux de l’art et du design; et enfin, celui de la réinvention des écoles d’art et de création, pour penser d’autres institutionnalités, d’autres modèles, qu’il s’agisse de réinventer l’existant, ou d’inventer ailleurs et autrement.
Chaque panel thématique sera suivi d’un échange initié par un.e répondant.e afin de proposer des propositions concrètes, qui seront développées lors d’un second moment de rencontre.
Programmation
Décoloniser les écoles d’art et de design
Pascale Obolo
Cinéaste, éditrice, commissaire d’expositions, et directrice de la revue Afrikadaa
Alice Dubon
Artiste, autrice et membre du collectif Afrikadaa
Répondantes: Romane Guet-Frapard et Kenza Ka
Transmettre
Marvin Kapko
Ancien étudiant de la Casa93, actuellement étudiant à l’Ensci les ateliers Paris
Kawter El-Massioui
Ancienne étudiante de la Casa93, actuellement étudiante à l’Ecole nationale supérieure des Arts Décoratifs, à l'initiative de Labo déclic
Rémi Pinto Žmaher
Bénéficiaire de Labo déclic, actuellement étudiant à l’Ecole nationale supérieure des Arts Décoratifs
Eddy Terky
Designer graphique et d’espace, diplômé de l’EnsAD-Paris en 2016, coordinateur à La Renverse
Répondante :
Camille Kingué
Responsable des relations internationales et de la professionnalisation à l'ENSAPC et membre du collectif Contemporaines
Réinventer les écoles d’art et de design
Youssouf Fofana
Fondateur de l'Union de la Jeunesse Internationale, directeur artistique Maison Château Rouge
Iman Hamdani
Coordinatrice de Projet Forum de l'Union de la Jeunesse Internationale
Répondant :
Ferenc Gróf
Artiste, enseignant à l’ENSA de Bourges
Table ronde organisée dans le cadre du cycle “Et pourtant iels parlent” de l’EnsAD, en partenariat avec l’Union de la Jeunesse Internationale.
Et pourtant iels parlent est un cycle d’interventions proposé par Amir Berny, Romane Guet-Frapard, Kenza Ka, Cicilée N’Diaye, Victor Gónzalez, étudiant.es à l’EnsAD, et Annabela Tournon Zubieta, enseignante à l’EnsAD.